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Affichage des articles du janvier, 2018

Une vision

Mornes étaient les années de confort mité et sans magie. Ma haute tour n’en veut plus rien et regarde un vibrant tableau. Sur les champs de l’été, où fleurissent les roses, ma maison s’est emplie des plus pures pensées que j’entends aux clapotis du lac. Mon toit s’est ouvert à l’ivresse du jour et je plongeai nu dans les entrailles de l’instant quand, servant des heures assoupi, j’ai chevauché le temps. Emportées sur ses vagues les ondes bleues de nuit ont des parfums de femmes qui me portent au loin vers l’irréel. Les pierres sacrées de leurs seins, couronnées de jour, abreuvent ma foi. Je voyage longuement dans leurs bras, me voue entier à la musique des flots. Je m’éperds dans les souffles de leurs écumes aux versants de leurs jardins fécondés. C’était un autre monde où je m’oubliai. Les pierres chantaient l’âme blanche du jour. La nuit murmurait en pleurant des étoiles et l’Amour survolait ces vivifiantes eaux. C’était un autre monde et c’était ma mai

Au puits de toi

C’est le temps des parfois, C’est le temps des toujours. Parfois ton corps tremble Et toujours il jouit, De l’instant des parfois, De l’instant des toujours. C’est le temps de ta foi, C’est le temps des amours. Parfois ton âme tremble Et toujours elle jouit, De l’instant de la foi, De l’instant de l’amour. Ne serait-ce Que cela mon amour Que mon coeur tremble, De toi, Sans voix ? A l’instant de l’amour Où mon corps sombre en toi, Cette béance en toi Qui m’appelle et m’attend, M’est un puits de joie.