À Saint-Guénolé
À Gilles Baudry Jeudi L’approche se fait lente hésitation encore Les pas défont la route plus lents Les murs et les fougères sont les bienvenus ils ont le repos du temps Au surplomb de la mer l’éveil s’entend le regard n’a de borne qu’au ciel d’une croisée entr’ouverte Je suis là les camélias sont là dans le maintenant que je pressens dans les pierres Vendredi L’aube est de gris le regard rompt le ciel la vitre embuée me transperce Du silence soudain un cantique naît et le cantique des chênes bascule au noir horizon Tambour de pluie à la fenêtre Les pierres assaillies d’injures du temps sont voûtées deux fois Prennent racines éternelles les vibrations senties à la peau du granit Le temps n’est pas relevé de sa chute à terre Il n’est que le nom de la durée q